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Assaut des rebelles du M23 à Goma : La situation demeure tendue en RDC  

Rédigé par leral.net le Mardi 28 Janvier 2025 à 22:31 | | 0 commentaire(s)|

Les tensions demeurent vives mardi matin en République démocratique du Congo (RDC), alors que les assauts de la rébellion se poursuivent dans la grande ville de l’est, Goma, et que des manifestations civiles se sont invitées dans la capitale, Kinshasa. Après une nuit relativement calme, les hostilités ont repris à Goma, chef-lieu de la province […]

Les tensions demeurent vives mardi matin en République démocratique du Congo (RDC), alors que les assauts de la rébellion se poursuivent dans la grande ville de l’est, Goma, et que des manifestations civiles se sont invitées dans la capitale, Kinshasa.

Après une nuit relativement calme, les hostilités ont repris à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu et hub urbain régional attaqué depuis dimanche soir par la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23).

Des sources locales ont déclaré à Xinhua que des combats intenses se déroulent depuis la matinée entre l’armée congolaise et la rébellion près de l’aéroport, un point stratégique autrefois tombé aux mains des rebelles.

A Kinshasa, la ville s’est de son côté réveillée dans l’agitation, alors que la société civile a décrété une « ville morte » et que la population se mobilise pour protester contre l’inaction de la communauté internationale envers les violences à Goma.

Des manifestants étaient visibles sur les principales artères de la capitale, ralentissant la circulation et bloquant les activités commerciales tout en brûlant des pneus et en scandant des slogans devant les ambassades des Etats-Unis et d’autres pays occidentaux, ainsi que le siège de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO).

Depuis dimanche soir, de violentes hostilités ont été signalées dans toute la ville de Goma, qui abrite environ un million d’habitants et plus de 700.000 déplacés vivant en périphérie dans des conditions déjà désastreuses.

Le président de la RDC, Félix Tshisekedi, s’apprête à s’adresser à la nation à la lumière de la crise humanitaire et des avancées significatives réalisées par la rébellion dans l’est du pays, a annoncé Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, sans préciser l’heure exacte du discours du chef de l’Etat à la nation.

L’armée uruguayenne, qui contribue à la MONUSCO, a déclaré tôt mardi que les factions belligérantes avaient conclu un accord de cessez-le-feu facilité par la mission onusienne. Cet accord entrera en vigueur « à 19H00 heure locale, pour une cessation complète des hostilités ».

Cependant, ni le gouvernement de la RDC ni la MONUSCO n’ont publié de déclaration concernant ce cessez-le-feu.

Des sources locales ont indiqué à Xinhua que depuis lundi matin, les combats se sont intensifiés dans plusieurs quartiers de Goma, notamment dans des zones proches de la frontière rwandaise.

« Des zones de combat actives se sont étendues à tous les quartiers de la ville », a dit lundi Bruno Lemarquis, envoyé adjoint des Nations Unies et responsable humanitaire en chef en RDC, lors d’une conférence de presse. La situation à Goma continue « d’évoluer rapidement », a-t-il ajouté.

Dans son dernier communiqué publié tôt lundi, le M23 a annoncé que « la libération de la ville est complète » et que « la situation est sous contrôle ».

Selon des sources au sein de la MONUSCO, le groupe rebelle a pris lundi le contrôle de plusieurs installations clés, notamment de l’aéroport, du port sur le lac Kivu et d’une base locale de l’armée congolaise.

M. Kamerhe avait assuré lundi soir que l’armée congolaise continuait à « tenir certaines positions dans la ville de Goma ».

Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint de l’ONU aux opérations de maintien de la paix, a reconnu lundi soir que la capacité des casques bleus, qui ont dû chercher abri, était limitée et que « la situation sur le terrain reste évidemment volatile et dangereuse ».

Il a décrit les défis humanitaires comme redoutables. Selon lui, « il est certain que les risques d’une catastrophe humanitaire de grande ampleur sont très élevés. Nous voulons également éviter le risque d’une guerre généralisée ».

Le chef des opérations de maintien de la paix a rappelé que trois casques bleus avaient été tués, deux Sud-Africains et un Uruguayen, et que 12 autres avaient été blessés.

La Rédaction & Xinhua



Source : https://atlanticactu.com/assaut-des-rebelles-du-m2...